Par notre travail d'éducateur spécialisé, nous avons été souvent confrontés à ces adolescents qui "décrochent" de la scolarité parce que l'école classique n'est pas adaptée pour eux, soit en raison de leur surdouance, soit en raison de leur difficulté à rester assis en classe, ou encore à entrer dans le cadre formaté des programmes scolaires et d'une pédagogie très descendante. Quel gâchis que ces dizaines de milliers d'enfants qui sont détruits par l'échec scolaire et promis à la galère dans un pays qui fait tellement de place aux diplômes en papiers ! Et quelle inégalité quand les compétences relationnelles sont si peu travaillées à l'école, et dont l'acquisition repose sur le milieu familial : n'est-ce pas là le terreau d'une reproduction des inégalités sociales ? 

Les pédagogies alternatives qui sont centrées sur les besoins de l'enfant et ont en commun de placer l'autonomie, la bienveillance et l'épanouissement de l'enfant au cœur de leur projet. Ces écoles ne se contentent pas de transmettre des connaissances théoriques mais cherchent à développer la personnalité et la créativité de l’enfant en faisant appel à ces cinq sens. 

Les enseignants accordent une place de choix aux activités artistiques, sportives, culturelles et manuelles. Il existe différentes méthodes alternatives et malgré leurs spécificités respectives, elles avancent toutes dans la même direction avec un but commun; le bonheur et l’épanouissement des enfants. 

On retrouve des grands principes propres aux écoles alternatives (source : site de l'ecole de la vie)

L’abolition des notes:  On considère que la notation pure et dure est contre-productive. A la place, on préfère une évaluation continue et un système d’auto-correction où l’élève se corrige grâce à l’entraide et à ses recherches. On encourage le positif, ce qui a été réussi pour s’en servir comme point de départ et travailler les points perfectibles. L’enfant ne doit pas se sentir rabaissé ou en situation de faiblesse.

L’entre-aide entre pairs :  les élèves se tirent mutuellement vers le haut et vont chercher les réponses auprès de leurs camarades.

L’autonomie : On laisse l’enfant faire ses propres expériences, choisir ses activités selon ses envies et ses attraits, circuler librement au sein de la classe etc.

L’implication des parents : Les parents sont invités à prendre une place importante dans la vie de l’école de leurs enfants (animation d’ateliers, rencontres qui les associent au projet pédagogique de l’école… )

Le développement personnel : Le bien-être est une notion essentielle qui se traduit par la mise en place concrète d’ateliers de développement personnel ( cours de sophrologie, de yoga, de méditation, de musique, de communication bienveillante etc. ) permettent de développer la confiance en soi, la motivation et l’épanouissement de tous les élèves.